La Banque Africaine de Développement s’engage pour une cuisson propre en Afrique : Un sommet historique marque un tournant

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Le 16 mai 2024, un sommet historique à Paris a marqué une avancée majeure pour l’accès à une cuisson propre en Afrique. Lors de cet événement, la Banque africaine de développement (BAD) a annoncé un engagement de deux milliards de dollars sur dix ans pour promouvoir des solutions de cuisson propre à travers le continent. Cet investissement vise à sauver des vies, principalement celles des femmes et des enfants, en réduisant les risques sanitaires associés à la cuisson traditionnelle.

Un engagement fort et nécessaire

Akinwumi Adesina, président du Groupe de la Banque africaine de développement, a déclaré que la BAD consacrerait désormais 20 % de ses financements énergétiques annuels à la promotion d’alternatives sûres à la cuisson au charbon, au bois et à la biomasse. Cet engagement de 200 millions de dollars par an représente une contribution significative aux quatre milliards de dollars annuels nécessaires pour garantir l’accès universel à des solutions de cuisson propre d’ici 2030.

Soutien international et financement mobilisé

Le sommet, co-présidé par des dirigeants de haut niveau tels que la présidente tanzanienne Samia Suluhu Hassan et le Premier ministre norvégien Jonas Gahr Støre, a débouché sur des promesses de dons totalisant 2,2 milliards de dollars. Le président français Emmanuel Macron a salué l’initiative, soulignant l’importance de ce combat pour la dignité et la santé des familles africaines. La France s’est engagée à investir 100 millions d’euros sur cinq ans dans des solutions de cuisson propre.

Une question de dignité et de justice sociale

« L’accès à une cuisson propre, c’est plus qu’une question de cuisine, c’est une question de dignité », a déclaré M. Adesina. Le manque d’accès à des méthodes de cuisson propres touche plus de 1,2 milliard de personnes en Afrique, obligeant souvent les femmes et les jeunes filles à parcourir de longues distances pour collecter du combustible, au péril de leur santé et de leur sécurité.

Le sommet a souligné que l’absence de dispositifs de cuisson propre est la deuxième cause de décès prématuré en Afrique, principalement en raison des inhalations de fumées toxiques. Ce problème est également une des principales causes de la déforestation sur le continent.

Vers un avenir plus sain et équitable

Les engagements pris lors du sommet vont au-delà du simple financement. Ils incluent des mesures concrètes pour que les gouvernements, les institutions et le secteur privé travaillent ensemble pour résoudre ce problème crucial au cours de cette décennie. La présidente Suluhu Hassan a souligné que faire progresser l’agenda de la cuisson propre en Afrique contribuerait non seulement à la santé et à l’environnement, mais aussi à l’égalité des genres.

Le Premier ministre norvégien, Jonas Gahr Støre, a ajouté que l’amélioration de l’accès à une cuisson propre favoriserait des résultats positifs en matière de santé, réduirait les émissions et créerait des opportunités de croissance économique.

Ce sommet sur la cuisson propre en Afrique marque un tournant décisif dans la lutte pour l’accès à des méthodes de cuisson sûres et durables. Les engagements financiers et les partenariats formés représentent une avancée significative vers la réalisation de cet objectif ambitieux. Comme l’a rappelé M. Adesina, il est temps de mettre fin à la souffrance et de rendre leur dignité aux femmes africaines qui cuisinent. La Banque africaine de développement reste déterminée à jouer un rôle de leader dans cette noble cause.